Sur les traces de la figure mythique de Kala, la comédienne Léone Louis révèle sa part d’intime. Femme oiseau, ensorceleuse solitaire, Kala-GranmèrKal nous fascine encore et toujours. Mais qui serait-elle de nos jours ?
Paroles intimes, verbe scalpel, bouffées électro et fines gouttes de pluie. Dans ce récit d’un nouveau genre, la comédienne-conteuse Léone Louis part en solitaire sur les traces de son histoire à travers Kala-GranmèrKal, l’esclave mythique, la femme-oiseau devenue croquemitaine. Au croisement du fantastique et de l’autofiction, sa quête d’identité nous plonge dans les mystères d’une lignée de femmes touchées par les ombres. Une histoire d’héritage, de secret et d’envol.
PRESSE KALA, Article de Cristina Marino, journaliste au Monde
« Off » d’Avignon : un voyage au cœur de l’intime, le temps d’un week-end / 17 juillet 2018
« (..) De même, dans Kala, si le point de départ du récit est l’histoire personnelle de Léone Louis et des femmes de sa famille (sa mère et sa grand-mère surtout), le spectacle élargit le propos à une réflexion plus globale sur la place des femmes dans les sociétés patriarcales, sur l’émancipation des femmes d’une génération à l’autre, sur l’héritage que l’on transmet à ses enfants. J’ai trouvé cette comédienne et conteuse, que je connaissais pas du tout, d’une très grande sincérité sur scène, elle ne triche pas avec ses émotions, on a le sentiment que cette histoire vient du plus profond de ses entrailles. Elle incarne avec passion et talent trois figures féminines : la figure mythique réunionnaise de Kala-GranmèrKal, ancienne esclave, femme-oiseau, sorcière ; la figure maternelle de la chanteuse de radio-crochet dans les années 1950, baptisée Madina ; la figure plus contemporaine de la petite fille puis jeune fille qui se libère progressivement du poids du passé familial et de son bégaiement à travers les arts du récit. Au travers de ces trois beaux portraits de femmes auxquels sont associés différents espaces scéniques et ambiances sonores (pour la chanteuse notamment, c’est l’artiste Kaloune qui lui prête sa voix par moments). La mise en scène très réussie convoque d’autres figures mythiques comme la chanteuse Barbara et son inoubliable Aigle noir et mêle habilement musique électro et maloya. Une représentation donnée d’ailleurs en ce dimanche de finale de Coupe du monde devant un public uniquement féminin. »
Texte de Sergio Grondin, Sur une idée originale de Léone Louis
Mise en scène, Scénographie, Vidéo - Sergio Grondin
Assistante à la mise en scène, aide à l’écriture et direction d’acteur - Audrey Levy
Jeu – Léone Louis
Création Sonore et musicale – Thierry TH Desseaux et Kaloune
Création lumières – Alain Cadivel
Costume – Laurence Julien et Aurélie Kerbiquet
Construction décor – Cédric Perraudeau
Régie en tournée HLM – Tristan Menier
Collaborations artistiques – Céline Amato, Praline Gay-Para
Remerciements – Cie La Grosse Situation, Marion Moreau, Christine Guérin, Zerbinette
Crédits photos – Sergio Grondin
Teaser Kala
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